Le 25 juin 1876 le général Custer à la tête d'une armée de 650 soldats part assiéger un village indien qui s'est installé dans une plaine près de la Little Big Horn River. Ce village compte quelques 6000 indiens dont près de 3000 guerriers. Il s'agit d'un regroupement des tribus des Cheyennes et des Sioux. Ils sont dirigés par Sitting Bull, un homme médecine qui a eu en vision l'image de soldats américains morts. Le général Custer attaque le village mais les Indiens sont plus nombreux (les 2 autres armées en renfort sont encore loin de la bataille). Ils tuent 220 soldats dont le général Custer sur la crête d'une colline. Pour la première fois de l'histoire des USA, une coalition indienne a résisté et gagné face aux armées des confédérés.
Pour commémorer cet évènement, il y a un musée le long de l'Interstate 90, attenant à une station essence. On y voit un monument rappelant que la bataille de la Little Big Horn a commencé là. Il y a aussi une tombe du soldat inconnu.
Impossible de prendre des photos à l'intérieur. Ce n'est pas un musée exceptionnel mais il retrace cet évènement avec justesse et présente des objets qui ont appartenu aux protagonistes de cette histoire ainsi que des artefacts indiens. Le plus: un film de 45 mn dans lequel un ranger explique les faits de manière vivante (il est vraiment ranger et présente la bataille tous les étés au mémorial).
Plus loin au nord, il y a le mémorial de la bataille. Il se visite et il y a un Visitor Centre (peu intéressant). On monte au mémorial à pied ou en voiture. En dessous du memorial, reposent les corps des soldats tombés lors de la bataille.
Des stèles blanches en contre-bas rappellent les endroits où ont été trouvés les soldats tombés lors de la bataille (leurs corps ont été enterrés sur place par les soldats d'autres compagnies arrivés trop tard).
Puis ils ont été déterrés en 1877 pour être ré enterrés proprement sous le monument actuel. Des panneaux expliquent les moments cruciaux de la bataille et parfois certaines anecdotes sont touchantes
.
Il règne un silence apaisant sur ces collines couvertes de stèles blanches éparses.
Les amérindiens ont protesté parce que les guerriers indiens morts pendant cette bataille n'avaient pas de monument. La chose fut réparée et à courte distance du mémorial pour les soldats il y a désormais un mémorial pour les guerriers indiens tombés lors la bataille.
Vers le Visitor Center il y a un vrai cimetière : là ont été enterrés des soldats morts pendant plusieurs guerres (1ère, 2ème Guerre Mondiale, Guerre au Vietnam, Corée...etc).
Puis je suis parti explorer le territoire des indiens Crows, car le mémorial est en plein sur leurs immenses terres. Je n'ai pas beaucoup de photos car mon appareil photo était déchargé. C'est donc avec mon téléphone que j'ai poursuivi.
Je suis allé jusqu'au Canyon Recreation Centre dans les Big Horn Mountains, en passant pas St Xavier jusqu'à Fort Smith, deux villages des Indiens Crow.
Il y avait tout d'abord des terres vallonnées où on élevait du bétail principalement.
Puis après on descend dans une vallée où il y a des cultures céréalières avec des tracteurs immenses.
Dans les 2 cas c'était principalement des américains blancs qui tenaient ces exploitations. Dans les villages Crows traversés, la population est plutôt miséreuse. Les indiens Crows vivent principalement dans des mobile homes ou des maisons en bois rectangulaires délabrées, et il y a beaucoup d'épaves de voiture devant chez eux.
A Fort Smith je découvre qu'il faut payer un droit d'entrée assez élevé pour aller dans le Canyon Recreation Centre. Or le temps se gate comme on le voit sur les photos. Je décide de faire demi tour et de retourner vers Crow Agency. Au passage à Fort Smith je tombe sur la Bozeman Trail, un sentier que suivaient de nombreux pionniers qui venaient s'installer dans l'ouest sauvage au plus grand malheur des Indiens locaux.
Comme beaucoup d'amérindiens ils ont eu la permission d'ouvrir des casinos. C'est l'Indian Gaming Regulatory Act. Cette loi entend « donner une base légale au développement du jeu par les nations indiennes comme un moyen de promouvoir le développement économique des tribus et leur autosuffisance, ainsi que de renforcer les gouvernements tribaux ».
A Crow Agency, la "capitale" des Crows, il y a 1600 habitants. Quand j'arrive au centre ville, cela ressemble à un centre ville américain. Mais tous les panneaux sont traduits en langue Crow. Par exemple sur les panneaux stop il est écrit Stop puis Oochia (je suppose que cela veut dire stop dans leur langue). Des enfants traversent devant ma voiture sans regarder devant eux. Il courent vers un parc. Plus loin, des vieux indiens Crows discutent sous un abris sans se préoccuper du monde autour d'eux. Il y a un Bureau of Indian affairs, des magasins de produits indiens avec des devantures en langue Crow.... etc. Je n'ose pas prendre des photos car je risque de les vexer. Il est temps de rentrer avant la nuit.
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